Coline Linder Concert

Crédit photo Simon Jourdan

En trio avec Sébastien Chevillard et Guillaume Lagger

 » Jeudi soir, à Strasbourg, Coline Linder a donné un concert avec le trio portant son nom, et où l’accompagnent ses deux âmes frères Sébastien Chevillard brodeur vocal et «transeur» folk de la guitare, ainsi que Guillaume Lagger dompteur du souffle en fabuleux funambule de l’harmonica ou dresseur fou du guembri. Et c’était juste magnifique !

Virtuose chanteuse, violoniste, guitariste, joueuse de ukulélé et j’en passe, Coline Linder est une femme à la beauté sauvage et à l’humanité urgente. Une sorcière, en somme : de celles que l’inquisiteur brûlait vives, parce qu’il craignait ce puissant féminin et ce savoir du soin, du monde, et du lien.

Il y a de ça, chez Coline. Ses chansons parlent, je cite, « des mythologies singulières, des failles, des questionnements sur l’époque qui nous traverse, d’un engagement poétique pour l’humanisme, de la sensualité, des doutes et de la douceur. » Et l’on pense à la grande Iva Bittová quand sa voix est à l’unisson de son violon. Et l’on se retrouve la gorge nouée quand, déambulant entre les spectateurs qui jonchent le salon, elle entame a cappella un chant kurde en hommage à Nudem Durak, kurde, emprisonnée depuis sept ans simplement pour avoir chanté dans sa langue maternelle.
Fondatrice, entre autres projets, du duo créole Titi Zaro (avec Oriane Lacaille, qui depuis officie dans Bonbon Vodou), Coline n’hésite pas à convoquer les rythmes, la langue et les cosmogonies d’autres cultures, pour ne s’adresser finalement qu’à l’humanité. Magique. Essentiel. »
 
Laurent « Zodanzo » Août 2024
 
Voix / violon / ukulele / shruti box / guitares / harmonica / scie musicale / guembri